lundi 5 mai 2008

En aparté avec la musique et le cinéma

(Belle & Sebastian, Expectations ; B.O JUNO)


Un petit billet sur le cinéma et la musique, mes 2 moyens d’évasion favoris...
Cela fait maintenant quelques temps que j’y pense mais face à mon insuffisance intellectuelle pour arriver à mettre des mots sur ce que je ressent j’ai longtemps abdiqué.
Cependant, ce matin, à 09h09, face à la mer, grâce à une montée de confiance en moi, un défi envers moi même, je m’y essaye ! Sans garantie de résultat...

Vas-y Jean Luc, t’es pas si bête (et maladroit, irréfléchi, inconscient...) que tu ne le penses ! Et ne voyez par là aucune fausse modestie.

Commençons par ma rencontre avec la musique.

Elle est arrivée jusqu’à moi alors que je n’étais même pas encore sortie du ventre de ma maman, j’y suis d’ailleurs resté deux semaines de plus pour en profiter, au péril de ma vie, quel courage ! Au final de vilains microbes opportunistes en ont profité et se sont fait la belle chez ma maman, après avoir laissé quelques copains chez moi bien sûr, ils sont futés ces crocrobes ! Une générosité dont j’aurais bien pu me passer.

Ma maman qui avait trop regardé la télévision s’était mise en tête qu’en me faisant écouter de la musique classique, je deviendrai fin mélomane !
Cependant j’avais d’autres préoccupations, en effet, avec mes 3 cm de hauteur, je devais penser à grandir un peu et surtout j’ai dû choisir entre avoir un petit bout élastique entre les jambes ou avoir un petit trou et des espèces de boule ronde sur le torse...
A quoi cela va t-il bien me servir ? Nous souffrons tous déjà avant la naissance de désinformation ! J’y remédierai avec mon première enfant !
Aussi mes oreilles étaient encore microscopiques à cette époque ! Elles ont bien grandies depuis, elles ont même oubliées de s’arrêter sur leurs lancées. Je capte tout le bouquet satellite ! (Blague à revoir, je sais). Aujourd’hui, j’aime beaucoup la musique classique sans rien y connaître ! mais l’un n'empêche pas l’autre ! Bien sûr ma mère se sent impliquée dans mon intérêt pour cette musique.
Je la ressent comme une musique apaisante, toute mon attention est portée sur la musique, mes pensées sont figées, mon cerveau passe en standby.
Je ne pense à rien d’autre que la musique, elle seule arrive à me faire cet effet.
C’est sûrement grâce à sa beauté et sa précision, de part ses instruments et ses voix si justes. Idéal pour ne penser à rien et s’endormir.

Mon premier album : Spice World, des Spice Girls, les filles épicées étaient dans le vent à l’époque (d’ailleurs le groupe s’est reformé récemment pour une tournée qui a eu un très vif succès) et il fallait bien que j’essaye ma toute nouvelle chaîne hi-fi achetée 500 Frs doté d’un lecteur cassette auto-reverse et d’un lecteur CD non gravable pourvu du mode shuffle !! (lecture aléatoire pour les incultes).
Mon enfance a été bercé par la Dance des années 90 (World Apart et autres bandes de futur acteur porno gay), Michael Jackson et Freddy Mercury du coté de ma soeur et Michel Jonas, Otis Redding et UB40 du coté de mon père. Ma mère quand à elle se contentait de CD d’ambiance avec des bruits de la nature, la mer ça allait encore mais quand arrivait la jungle avec tous ses oiseaux ! Rien n’allait plus, la maison devenait un véritable zoo ! Et c’est toujours dans ces moments là que mes copains arrivaient ! Ma mère passait pour une folle...

Voilà comment la musique est arrivée jusqu’à moi.

Aujourd’hui, je ne m’imagine pas vivre sans. La musique peut provoquer en moi des états très éphémères et lunatiques. Elle est capable, avec la même facilité, selon mon état d’esprit, de littéralement me bouleverser au point de m’effondrer en larme ou bien me rendre heureux, joyeux et surexcité. La musique est un accélérateur de sentiment.
Grâce à ses paroles mais aussi et surtout dans mon cas, simplement grâce à sa mélodie sur laquelle je vomis mes propres paroles qui sont en faite mes pensées du moment.
Elle est aussi un accélérateur d’idée, d’imagination lorsque j’essaye de baragouiner comme ici ou d’imaginer quelque chose, elle accompagne mon esprit dans son évasion même si souvent je n’ai pas besoin d’elle pour me retrouver “ dans la lune ”.
Et oui, j’ai toujours été dans la lune et jamais dessus, allez savoir pourquoi.
Attention cependant, les chansons mélancoliques sont à écouter avec modération sous peine de devenir un dépressif chronique de plus et d’oublier qu’une bouche est faite pour parler et avant tout pour sourire et rire.
Le fait d’écouter une de ses chansons préférées c’est bien, le fait de voir le groupe en live c’est mieux (en général), le fait de jouer sa chanson préférée c’est l’extase.
Bien sûr tout cela est subjectif.

Quelques influences du moment : Noir désir, The Penelopes, My Diet Pill, BabyShambles, Rancid, The Distillers, Telephone

Passons maintenant au grand écran.

J’ai découvert le cinéma quand j’ai su me servir de mon magnétoscope.
Et oui, tous ces soirs dans l’impossibilité de pouvoir aller me coucher après 21 heures. Je me revois toujours à vouloir grappiller quelques secondes de plus pour savoir ce qu’il se passait après 21 heures, une fête ? un nouveau repas ? un invité ? J’allais le découvrir...
J’étais malheureux et frustré en allant me coucher et en entendant tout le monde rire dans le salon. J’avais toujours l’impression de louper un moment important.

J’étais très friands des films d’action : de la bagarre, de la bagarre encore de la bagarre !
De Jean Claude Van Damme (Double Impact, Universal Soldier, Street Fighter) à Sylverster Stallonne (Rambo, Rocky, Judge Dredd, Cliffhanger...) en passant par Arnold Schwarzenegger (Total recall, True lies, Terminator, Last Action heroes). Puis, Bruce lee est arrivé sur moi en coup de pied sauté suivi de près par Jet Lie.
J’ai ensuite abandonné les films d’action en m’ouvrant aux autres genres de film. Je me souviens d'un The Faculty (de Robert Rodriguez) accompagné d'un " Vous avez bien tous 12 ans ? " suivie de bonnes frayeurs.
Avec un petit peu de recul, beaucoup de films d'action s'avèrent loin d’être géniaux notamment au niveau du scénario très simplet et c’est un euphémisme. Je me suis rendu compte que je pouvais attendre plus d’un film que de simples scènes d’action et qu’ils pouvaient me faire ressentir un grand nombre de sentiment aussi. Je suis l’espace d’une heure et demie coupé du monde. Cela reste différent pour moi du ressenti que j’ai avec la musique où j’y imprègne mon vécu, je créé ainsi mes propres émotions contrairement au film où c’est lui, de part son scénario, sa réalisation, le jeu de ses acteurs, sa mise en scène et sa musique qui m’émeut ou m’excite, c’est différent.
Mon premier tee-shirt mouillé, si je me rappelle bien fut pour titanic : la scène où les deux amoureux de longues dates décident de mourir ensemble allongés sur leurs lits, main dans la main alors que l’eau monte et les rapproche de plus en plus de la fin. Poignant.
NB : Ceci est une révélation, je ne l’avais jamais dis à personne.

Aujourd’hui mes yeux pétillent devant Fight Club (David Finsher), Trainspotting (Danny Boyle), Snatch (Guy Ritchie), Requiem for a dream (Darren Aronofsky), Pulp Fiction (Quentin Tarantino) et Match Point (Woody Allen) pour ne citer que mes préférés.

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